Journée carrière
 
1. Historique et objectifs :

En collaboration avec le Vice-décanat à la recherche et aux études supérieures, ces journées sont organisées conjointement au Congrès annuel de l’AEGSFM depuis 1998. L’objectifs des Journées carrière est de mettre en contact les étudiants des 2e, 3e et 4e cycles et des représentant du monde professionnels tels des entreprises pharmaceutiques, PME, universités, organismes financiers,...

Les Journées carrière sont composées de deux événements majeurs.

  • Durant la journée, les différentes compagnies invitées tiennent des stands qui leur permettent de présenter leur entreprise, leurs spécificités et leurs besoins. Les étudiants sont invités à échanger avec les différents représentants qui peuvent, également, assister aux présentations orales ou par affiche afin de cibler des candidats potentiels en vue de leurs prochains recrutements de jeunes chercheurs.
  • En fin de journée, un forum est organisé afin de permettre aux étudiants de poser leurs questions aux différents représentants.
  • 2. Les invités étaient :

    1999 :

    Dr Michel côté (PharmaVision), Monsieur Jean Dermine (Faculté de médecine), Dr Julie Ducharme (ASTRA), Madame Justine Lacoste (SSB Multimédia), Monsieur Joël Monzée (AEGSFM) Dr François Nantel (Merck-Frosst) Dr Diane Thibault (Bioméga).

    3. Forum 1999 (synthèse) :

    - La perception des entreprises pharmaceutiques est-elle adéquate chez les étudiants ?
    Les étudiants, comme moi jusqu’à il y a deux ans, n’ont aucune idée de ce qu’est vraiment une compagnie pharmaceutique (Dr François Nantel, Merck-Frosst).

    - Quelles sont les besoins et attentes des compagnies pharmaceutiques lorsqu’elles embauchent de jeunes chercheurs ?
    Ce que recherchent les compagnies pharmaceutiques, ce sont de jeunes chercheurs compétants, dynamiques, sachant s`adapter à de fréquents changements de projet, ayant une formation de recherche élargie; pour ce faire, il est important de varier les milieux d`accueil et le type de formation scientifique durant ses études, rester dans le même domaine de recherche et la même université tout au long de ses études pourrait être défavorable pour le candidat (Dr François Nantel, Merck-Frosst; Dr Michel côté, PharmaVision).

    - Quelle expérience de recherche est-elle la plus adéquate pour, éventuellement, intéresser prioritairement une entreprise pharmaceutique ?
    La possession d’une expérience de recherche variée est un critère fondamental pour être intéressant pour une compagnie recherchant un nouveau chercheur; son diplôme vient en second plan et il n’y a pas vraiment d’autre critère d’avancement que la performance de l’employé; la spécificité; c’est à l’étudiant de créer l’opportunité de décrocher un emploi en envoyant son curriculum vitae aux différentes compagnies pharmaceutiques (Dr Diane Thibault, Bioméga; Dr François Nantel, Merck-Frosst).

    - Comment s’organisent les équipes de recherche dans les compagnies pharmaceutiques ?
    Certaines compagnies travaillent de manière très cloisonnées; d’autres permettent beaucoup d’interactions entre les chercheurs qui agissent comme des matrices dont l’un des chercheurs est responsable de tel ou tel projet sans qu’il n’y ait vraiment de hiérarchie figée (Dr Julie Ducharme, ASTRA).

    - Les recherches en milieu universitaires sont dirigées vers le long terme alors que les compagnies pharmaceutiques recherchent une rentabilité à court voire moyen terme. Est-ce que ces deux visions sont réconciliables ? Les entreprises pharmaceutiques devraient-elles pallier au manque de financement des universités ?
    La présence d’un pôle de recherche fondamentale, dans un lieu comme Montréal, est le seul moyen de garantir l’arrivée ou l’agrandissement des centres de recherche de compagnies pharmaceutiques; la synergie entre les compagnies pharmaceutiques et les laboratoires universitaires pourra dès lors se développer; les gouvernements devront réinvestir dans les universités sinon les compagnies pharmaceutiques devront partir vers des sites de recherche plus actifs (Dr Michel côté, PharmaVision).

    - Quels sont les besoins des compagnies en recherche fondamentale et quelles sont les interactions possibles avec le milieu universitaire ?
    Certaines recherches fondamentales peuvent se faire en interactions directes avec les universités mais c’est surtout le bassin de jeunes chercheurs bien formé qui est une priorité car les moyens utilisés dans les recherches universitaires sont souvent dépassés par rapport à ceux utilisés par les compagnies privées. Les sociétés pharmaceutiques recherchent des pôles scientifiques majeurs pour y installer leurs centre de recherche. Si ce pôle disparaît, l’entreprise ira ailleurs. Par exemple, Londres avait été choisi pour y développer notre centre de recherche en neurosciences car c’était un lieu de recherche très actif en sciences neurologiques. La politique durant les années ’80 du Gouvernement de Grande-Bretagne a dilapidé la qualité de la formation en recherche qui se faisait dans les universités londoniennes. Nous n’y trouvons plus la main d’œuvre suffisante pour maintenir notre centre de manière opérationnelle. Aussi, nous allons déménager notre centre vers le MIT, aux Etats-Unis (Dr François Nantel, Merck-Frosst).

    - Les entreprises pharmaceutiques et les universités sont-elles les seules alternatives pour trouver de l’emploi ?
    Notre petite PME multivision est à la recherche d’idées de chercheurs ou d’étudiants qui pourraient donner naissance à la création de nouveaux logiciels interactifs en santé générale; les droits d’auteurs peuvent atteindre près de 10 % (Madame Justine Lacoste; SSB Multimédia).

    - Pourquoi avoir créer le projet Relève-Médecine 2000 ?
    D’après nos renseignements, les organismes financiers devraient retrouver une vitesse de croisière et proposer un financement adéquat de la recherche en milieu universitaire vers 2002. D’ici là, la situation des jeunes chercheurs restera précaire. Aussi, nous nous sommes dit que si nous n’essayons pas de changer nous-même les choses, nous ne pourrions que attendre des autres, peut-être en vain, et le projet de financer le salaire de 20 jeunes chercheurs pendant trois ans est né (Jean Dermine, Faculté de médecine).

    - En conclusion,...
    L’essentiel reste ainsi, avant tout, de suivre sa passion, de varier ses expériences de recherche et d’envoyer son CV aux compagnies pharmaceutiques ainsi qu’aux universités afin de saisir l’opportunité de décrocher un emploi... Gardons l’espoir... (Joël Monzée, AEGSFM).