Journée carrière
 

1. Historique et objectifs

2. Forum 1999 (synthèse)

3. Forum 2000 (article synthèse, journal FORUM, février 2000)

4. Forum 2001
 
 

1. Historique et objectifs :

En collaboration avec le vice-décanat à la recherche et aux études supérieures, ces journées sont organisées conjointement au Congrès annuel de l’AEGSFM depuis 1998. L’objectifs des Journées carrière est de mettre en contact les étudiants des 2e, 3e et 4e cycles et des représentant du monde professionnels tels des entreprises pharmaceutiques, PME, universités, organismes financiers, les associations et fédérations étudiantes...

Les Journées carrière sont composées de deux événements majeurs.

  • Durant la journée, les différentes compagnies invitées tiennent des stands qui leur permettent de présenter leur entreprise, leurs spécificités et leurs besoins. Les étudiants sont invités à échanger avec les différents représentants qui peuvent, également, assister aux présentations orales ou par affiche afin de cibler des candidats potentiels en vue de leurs prochains recrutements de jeunes chercheurs.
  • En fin de journée, un forum est organisé afin de permettre aux étudiants de poser leurs questions aux différents représentants.
  • 2. Forum 1999 (synthèse):

    Invités : Dr Michel Côté (PharmaVision), Monsieur Jean Dermine (Faculté de médecine), Dre Julie Ducharme (ASTRA), Madame Justine Lacoste (SSB Multimédia), Monsieur Joël Monzée (AEGSFM), Dr François Nantel (Merck-Frosst) et Dre Diane Thibault (Bioméga).

  • La perception des entreprises pharmaceutiques est-elle adéquate chez les étudiants ?
  • Les étudiants, comme moi jusqu’à il y a deux ans, n’ont aucune idée de ce qu’est vraiment une compagnie pharmaceutique (Dr François Nantel, Merck-Frosst).
     
  • Quelles sont les besoins et attentes des compagnies pharmaceutiques lorsqu’elles embauchent de jeunes chercheurs ?
  • Ce que recherchent les compagnies pharmaceutiques, ce sont de jeunes chercheurs compétants, dynamiques, sachant s`adapter à de fréquents changements de projet, ayant une formation de recherche élargie; pour ce faire, il est important de varier les milieux d`accueil et le type de formation scientifique durant ses études, rester dans le même domaine de recherche et la même université tout au long de ses études pourrait être défavorable pour le candidat (Dr François Nantel, Merck-Frosst; Dr Michel côté, PharmaVision).
     
  • Quelle expérience de recherche est-elle la plus adéquate pour, éventuellement, intéresser prioritairement une entreprise pharmaceutique ?

  • La possession d’une expérience de recherche variée est un critère fondamental pour être intéressant pour une compagnie recherchant un nouveau chercheur; son diplôme vient en second plan et il n’y a pas vraiment d’autre critère d’avancement que la performance de l’employé; la spécificité; c’est à l’étudiant de créer l’opportunité de décrocher un emploi en envoyant son curriculum vitae aux différentes compagnies pharmaceutiques (Dr Diane Thibault, Bioméga; Dr François Nantel, Merck-Frosst).
     

  • Comment s’organisent les équipes de recherche dans les compagnies pharmaceutiques?
  • Certaines compagnies travaillent de manière très cloisonnées; d’autres permettent beaucoup d’interactions entre les chercheurs qui agissent comme des matrices dont l’un des chercheurs est responsable de tel ou tel projet sans qu’il n’y ait vraiment de hiérarchie figée (Dr Julie Ducharme, ASTRA).
     
  • Les recherches en milieu universitaires sont dirigées vers le long terme alors que les compagnies pharmaceutiques recherchent une rentabilité à court voire moyen terme. Est-ce que ces deux visions sont réconciliables ? Les entreprises pharmaceutiques devraient-elles pallier au manque de financement des universités ?
  • La présence d’un pôle de recherche fondamentale, dans un lieu comme Montréal, est le seul moyen de garantir l’arrivée ou l’agrandissement des centres de recherche de compagnies pharmaceutiques; la synergie entre les compagnies pharmaceutiques et les laboratoires universitaires pourra dès lors se développer; les gouvernements devront réinvestir dans les universités sinon les compagnies pharmaceutiques devront partir vers des sites de recherche plus actifs (Dr Michel Côté, PharmaVision).
     
  • Quels sont les besoins des compagnies en recherche fondamentale et quelles sont les interactions possibles avec le milieu universitaire ?
  • Certaines recherches fondamentales peuvent se faire en interactions directes avec les universités mais c’est surtout le bassin de jeunes chercheurs bien formé qui est une priorité car les moyens utilisés dans les recherches universitaires sont souvent dépassés par rapport à ceux utilisés par les compagnies privées. Les sociétés pharmaceutiques recherchent des pôles scientifiques majeurs pour y installer leurs centre de recherche. Si ce pôle disparaît, l’entreprise ira ailleurs. Par exemple, Londres avait été choisi pour y développer notre centre de recherche en neurosciences car c’était un lieu de recherche très actif en sciences neurologiques. La politique durant les années ’80 du Gouvernement de Grande-Bretagne a dilapidé la qualité de la formation en recherche qui se faisait dans les universités londoniennes. Nous n’y trouvons plus la main d’œuvre suffisante pour maintenir notre centre de manière opérationnelle. Aussi, nous allons déménager notre centre vers le MIT, aux Etats-Unis (Dr François Nantel, Merck-Frosst).
     
  • Les entreprises pharmaceutiques et les universités sont-elles les seules alternatives pour trouver de l’emploi ?
  • Notre petite PME multivision est à la recherche d’idées de chercheurs ou d’étudiants qui pourraient donner naissance à la création de nouveaux logiciels interactifs en santé générale; les droits d’auteurs peuvent atteindre près de 10 % (Madame Justine Lacoste; SSB Multimédia).
     
  • Pourquoi avoir créer le projet Relève-Médecine 2000 ?
  • D’après nos renseignements, les organismes financiers devraient retrouver une vitesse de croisière et proposer un financement adéquat de la recherche en milieu universitaire vers 2002. D’ici là, la situation des jeunes chercheurs restera précaire. Aussi, nous nous sommes dit que si nous n’essayons pas de changer nous-même les choses, nous ne pourrions que attendre des autres, peut-être en vain, et le projet de financer le salaire de 20 jeunes chercheurs pendant trois ans est né (Jean Dermine, Faculté de médecine).
     
  • En conclusion,...
  • L’essentiel reste ainsi, avant tout, de suivre sa passion, de varier ses expériences de recherche et d’envoyer son CV aux compagnies pharmaceutiques ainsi qu’aux universités afin de saisir l’opportunité de décrocher un emploi... Gardons l’espoir... (Joël Monzée, AEGSFM).
     
     

    3. Article synthèse du forum carrière 2000, publié dans le journal FORUM (31 janvier 2000) : 
    De 150 à 300 emplois en recherche biomédicale dans la région de Montréal d'ici 2006.

    Invités: Dre Julie Ducharme (ASTRA), Monsieur Joël Monzée (AEGSFM), Dr François Nantel (Merck-Frosst), Dre Gian-Franca Piccirilli (CTBR) et Dre Diane Thibault (Bioméga).

    Le 19 janvier dernier, l'Association des étudiants aux grades supérieurs de la Faculté de médecine (AEGSFM) organisait son congrès annuel. Il se tenait en même temps que les journées scientifiques du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM) et conjointement avec les stagiaires d'été de la Faculté de médecine. Quelque 450 chercheurs de l'Université se sont donc réunis au Palais des congrès de Montréal pour assister à près de 250 présentations scientifiques ainsi qu'à une conférence du Dr Pavel Hamet sur la génétique et l'avenir de la médecine.

    En marge de ce premier congrès des stagiaires de recherche en sciences de la santé de l'Université de Montréal se déroulait une journée d'information sur la carrière en recherche où plusieurs chercheurs confirmés provenant de compagnies pharmaceutiques installées à Montréal tenaient des stands afin de répondre aux questions des étudiants et de cibler d'éventuels candidats à intégrer dans leurs équipes de recherche.

    En fin de journée, un forum réunissant Julie Ducharme (AstraZeneca), Diane Thibault (Bioméga), Gian-Franca Piccirilli (CTBR) et François Nantel (Merck-Frosst) a traité de la carrière en recherche dans le milieu pharmaceutique. Les premières questions qui ont été posées concernaient les particularités des emplois en recherche dans le milieu de l'industrie pharmaceutique. Les invités ont décrit quelques caractéristiques de leurs fonctions et surtout le grand écart qui existe entre la perception étudiante et la réalité de ce travail, que ce soit sur le plan de la sécurité au travail, de la collaboration au sein des équipes ou du haut niveau d'éthique.

    Les compagnies pharmaceutiques recherchent de jeunes chercheurs compétents, dynamiques, sachant s'adapter à de fréquents changements de projet, ayant une formation élargie en recherche; pour ce faire, il est important de varier les milieux d'accueil et le type de formation scientifique durant ses études; rester dans le même domaine de recherche et la même université tout au long de ses études pourrait être défavorable pour le candidat. " Les compagnies recherchent de jeunes chercheurs capables d'être autonomes, innovateurs et responsables pour mener à bien de nouveaux projets ", a dit la Dre Thibault.

    En ce qui concerne la formation, les compagnies recherchent des étudiants titulaires d'une maîtrise ou d'un postdoctorat. " En règle générale, il y a deux niveaux d'entrée, ont déclaré les conférenciers; l'employé titulaire d'une maîtrise est appelé à gérer son projet et le chercheur titulaire d'un postdoctorat dirigera une équipe et plusieurs projets; le stage postdoctoral est important, car c'est lui qui donne le petit quelque chose que peu d'étudiants acquièrent durant leur scolarité de doctorat. " Le moment critique pour un étudiant chercheur est donc la fin de sa maîtrise puisque, s'il continue, il devra aller jusqu'au bout pour se démarquer, que ce soit au sein d'une université ou d'une industrie.

    Cependant, les compagnies pharmaceutiques semblent plus généreuses que les organismes subventionnaires en ce qui concerne les lieux de réalisation d'un stage postdoctoral. Il apparaît, d'après les invités, que Montréal offre suffisamment de lieux de haute qualité pour effectuer son stage en respectant la vie de famille du stagiaire. " Pourtant, un candidat qui a effectué un stage ailleurs qu'au Québec sera toujours privilégié par rapport à un candidat qui n'a jamais quitté Montréal ", a affirmé le Dr Nantel.

    Une des grandes craintes des étudiants vis-à-vis des compagnies est l'impossibilité de publier une découverte classée " secret industriel ". À cela, le Dr Nantel a répondu que la fréquence de publication était un critère d'avancement au sein de sa société. Même si certaines découvertes ne pouvaient être publiées, a ajouté le conférencier, la qualité de la recherche et, surtout, la haute technologie utilisée permettaient au chercheur de publier près de 50 % de sa production et d'atteindre ainsi un niveau de publication comparable à celui des chercheurs universitaires. " Cependant, écrire dans Nature est une chose et améliorer la santé de millions de personnes est une sensation que rien n'égale ", a-t-il déclaré en terminant.

    Pour finir, on peut se demander s'il y a encore de l'avenir en recherche biomédicale dans la région de Montréal... La Dre Ducharme a expliqué qu'AstraZeneca était occupée à doubler la superficie de travail dans son usine à Laval et que près de 120 à 150 jeunes chercheurs pourraient y être engagés d'ici deux à trois ans. Un nombre analogue de candidats pourrait être retenu par Merck-Frosst puisque son usine à Kirkland devrait augmenter de 50 à 100% d'ici 2006. Bien que les autres compagnies présentes n'aient pas avancé de chiffres et que le secteur pharmaceutique soit en plein bouleversement à la suite de mégafusions, les jeunes chercheurs devraient garder espoir, car la masse critique de matière grise et le coût de la main-d'oeuvre montréalaise sont des facteurs qui devraient garantir la présence de ces sociétés dans la région de Montréal.

    4. Forum 2001 (synthèse à venir) :

    Invités : Dre Julie Ducharme (ASTRA), Monsieur Joël Monzée (AEGSFM), Madame Andrée Mayer Périard (CNCS-FEUQ), Dr François Nantel (Merck-Frosst), Dre Gian-Franca Piccirilli (CTBR) et Dre Diane Thibault (Bioméga).