Présentation des thèmes 

 

Encore une fois l’Humanité est appelée à réfléchir!  Cette fois-ci, le défi est de taille!  Il ne cesse de passionner, d'émerveiller, d'inquiéter ou d'affoler… L'Ère des préoccupations génétiques semble bel et bien édifiée!  Face à cette nouvelle révolution, notre société doit faire des choix judicieux, mais tous et chacun restent confus! Il nous est laborieux d'établir un compromis entre les promesses et les risques que proposent les biotechnologies et la génétique.  Nous n'arrivons pas encore à comprendre en profondeur les subtilités des enjeux; mais en s'y attardant, nous prenons conscience qu'ils sont tant d'ordre écologique, médical, social, éthique que politico-économique. Or, comment doit-on aborder des concepts ténébreux comme ceux de la révolution du 
vivant, de la révolution biologique et génétique (transgénèse, thérapie génique…) et de la privatisation du vivant (brevet, pouvoir des multinationales et des compagnies pharmaceutiques…)?

Sur quoi devons-nous appuyer nos idéaux pour établir de bonnes règles de bio-sécurité et ce, afin de ne pas perdre de vue l'immense pouvoir bénéfique de nos découvertes biotechnologiques? Jusqu'où peut-on se permettre d'aller? Quant à l'être humain, doit-on en faire une ressource génétique au même titre que les autres êtres vivants?  Toutes ces interrogations nous amènent donc à vous proposer, cette année, les thèmes de bioéthique suivants:

* Débat du jeudi 6 avril (18h): Pour ou Contre les OGM?

Tout d'abord, l'expression "organismes génétiquement modifiés" (OGM) est sur toutes les lèvres.  Cette notion vise plus particulièrement les produits utilisés pour la consommation (maïs, colza, pomme de terre, porc…), mais peut aussi être employée quel que soit l'organisme manipulé génétiquement. Par ce type de modification génétique, les généticiens introduisent un ou plusieurs gènes de provenances diverses (animale, végétale, bactérienne…) au génome d'une plante ou d'un animal afin d'accroître sa résistance, sa valeur nutritive ou son bon goût ou encore pour éliminer de cet organisme une substance pouvant contribuer à une maladie.  En janvier 2000, le sujet était chaud à Montréal. Quelque 130 pays se sont réunis dans le but de s'entendre sur un Protocole concernant la bio-sécurité.  Même si la polémique reste présente, surtout entre l'Europe et l'Amérique, ils sont arrivés à tracer quelques lignes d'ententes.  Il n'en demeure pas moins que des questions comme le droit à la fermeture des frontières lorsqu'un pays juge un produit comme dangereux et l'étiquetage des produits OGM ne sont pas sur le point d'être résolues.  Bref, malgré l'importance du travail des diverses associations, des scientifiques et des juristes, le débat est collectif, chaque citoyen est appelé à réfléchir sur les limites à mettre ou ne pas mettre dans la consommation des OGM!

* Conférences du vendredi 7 avril (8h30): 

Génome humain…Propriété privée ou universelle?

En second lieu: le génome humain. Comment doit-on aborder maintenant les interrogations qui concernent directement l'être humain? Mais à qui appartient-il… ce génome?  Est-ce une propriété privée appartenant à l'individu ou à l'organisme qui en a réussi, par exemple, le séquençage, ou est-ce une propriété universelle appartenant à l'Humanité? Des institutions, comme De Code en Islande où l'on trouve une grande homogénéité génétique dans la population, sont déjà dans la course pour acquérir des données génétiques (base génétique, base généalogique et banque de données médicales).  Ils réalisent bien l'immense pouvoir médical et économique que toutes ces informations peuvent procurer.  D'un autre côté, nous réalisons peut-être qu'il s'agit d'un bien commun et qu'il existe des dangers si nous acceptons, par exemple, la privatisation du génome.  Vis-à-vis ce dilemme, les principaux intervenants ont déjà tenté d'établir des règles (Convention de Rio, Politique des trois conseils) afin de guider les décisions.  Est-ce suffisant?

Pour les gens intéressés à faire partie des équipes pour le débat sur les OGM,

Contactez Catherine Hamelin
Déléguée à la bioéthique pour l'AEGSFM
345-4931 poste 6206


"PRINCIPALES ÉTAPES 
DE LA TRANSGÉNÈSE VÉGÉTALE"

F. Casse, La Recherche, 327, Janvier 2000
Glossaire
 

*ADN (Acide déoxyribonucléique):
Molécule organique possédant une structure moléculaire complexe.  L'ADN est trouvé dans les cellules de tous les êtres vivants.  Il contient l'information génétique nécessaire à la transmission des traits de l'hérédité.  James D. Watson et Francis H. C. Crick ont élucidé sa structure bicaténaire hélicoïdale en 1953.

*Biotechnologie:
L’utilisation d’organismes vivants pour développer de nouveaux produits.

*Brevet:
Titre par lequel le gouvernement confère à toute personne qui prétend être l'auteur d'une découverte ou d'une invention et en fait le dépôt dans les normes, un droit exclusif d'exploitation pour un temps déterminé.

*Génie génétique:
Science qui consiste à prélever, transférer, modifier des gènes dans un organisme vivant. Appelée aussi manipulation génétique, recombinaison d’ADN ou modification génétique.

*Génome:
Ensemble de l'information génétique d'un organisme. Il est formé par l'ADN qui compose les chromosomes.
Tout être humain possède vingt-trois paires de chromosomes. Chacune d'elles porte des gènes spécifiques.

*Maladie génétique:
Toute altération de l'ADN pouvant être transmise par les parents et survenant à la conception ou au cours de la vie par exposition à un environnement particulier.

*Modification génétique:
Technique qui permet de copier et de transférer un gène d’un organisme à un autre pour en changer la structure génétique et ainsi ajouter des aspects spécifiques à celui-ci.

*Thérapie génique:
Vise à traiter une maladie en corrigeant le dysfonctionnement au niveau des gènes, par l'administration du gène fonctionnel grâce à un vecteur qui peut être un virus ou une molécule synthétique. La thérapie génique s'attaque ainsi aux causes des maladies et pas seulement à leurs symptômes, contrairement aux médicaments traditionnels.
Des maladies encore "incurables" telles les cancers, les maladies cardio-vasculaires, le diabète, la schizophrénie ou la maladie d'Alzheimer, qui affectent des millions de personnes, pourraient être soignées.
Mais pour élaborer de tels traitements et médicaments, il faut d'abord identifier les gènes impliqués dans ces maladies, le fonctionnement global de ces gènes.

*Transgénèse(clonage):
Addition ou retrait d'un gène dans une lignée germinale et ce, dans le but de transmettre le gène à la descendance.
 


 

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